J’ouvre une nouvelle page.
Mon horizon s’écarte comme les plis d’un accordéon, me laisse désormais le loisir d’aller et venir au centre de moi même, cette cible qu’il me plaît de viser. Je l’ai dans le viseur comme la sonde va vers sa poche de pétrole et je me plais à aspirer cette encre qui m’effraie moins que le feu. J’ouvre une nouvelle page et je suis heureux de pas en être prisonnier car je peux à plaisir la quitter pour des amours anciennes, la troupe qui m’a révélé, car j’aspire aussi à la communauté.
Voilà, je suis campé sur deux jambes : une qui marche au nom de tous et l’autre pour moi même. Je me suis trouvé un équilibre pour écrire l’intime et l’utile. J’ai désormais deux sillons, deux lignes parallèles pour garder le cap. Je vais et je viens et j’écris libre d’être contesté ou aimé, j’ai gagné en liberté ce que j’ai perdu en conviction. C’est ainsi le doute m’arpente mais me fait « moi » .
Le temps peut être, l’arthrose ou le désamour des envolées lyriques sont passées là sur la ligne de mes majuscules. J’écris désormais petit, j’écris pour occuper le moins d’espace possible pour ne pas être pris dans l’étau du trop plein ou de la moitié vide. Je suis plein du plaisir de partager l’inconstance, la faille, l’incorrect. Comme dirait l’autre au bar … – c’est pour moi .
Voilà, j’écris et vous donne rendez vous à bientôt au nom des mots et du délire qu’ils promettent. Au nom du frisson qui lui se fiche du temps qui passe. Je vous donne rendez vous à mes prochains écrits et à plein de musiques, j’ouvre mon site comme on offre la sucrerie de quatre heures je dirai mieux je vous offre à partager mes plats de « résistances ».
Alors, bon appétit !
Magyd